Editorial

« Pourquoi cherchez-vous, parmi les morts celui qui est vivant ? »

Les disciples de Jésus, ceux et celles qui l’avaient suivi depuis la Galilée jusqu’à Jérusalem pour assister à la fête, venaient brusquement de vivre en quelques jours des événements imprévus et bouleversants. Ce fut un terrible orage qui survint dans leur ciel serein. Ce dernier voyage vers la Ville Sainte, pour cette fête de Pâques avait été un triomphe.

Dans chaque ville, dans chaque village, leur Maître avait accompli divers miracles de guérison.

Cette foule heureuse sentit soudain passer un souffle de joie céleste à la vue de la grande cité. Voulant honorer leur bienfaiteur, ces âmes simples avaient jonché la route de leurs propres vêtements et, agitant des palmes lui firent un joyeux cortège au chant des cantiques sur une voie triomphale jusqu’au Temple de Dieu. La popularité de Jésus grandit encore au cours des jours qui suivirent, attisée par ce triomphe, la haine des Juifs se ralluma, puis grâce à la complicité de Judas, quelques heures suffirent pour exécuter l’affreux complot tramé dans l’ombre !

Un jugement hâtif et sommaire conduisit Jésus du Sanhédrin à Pilate, de Pilate à Hérode, puis pour en finir et, après la flagellation, à la mort !

En une seule nuit une suite d’événements mit fin à l’illusion des disciples. Ils avaient vu grandir l’autorité de leur Maître ; l’enthousiasme de la foule pour Sa royauté et le nombre de ceux qui acceptèrent Sa Parole. Malgré tous les avertissements, l’illusion d’une royauté purement terrestre se développait en eux et s’étayait par ces preuves. La déception fut terrible et, en quelques heures toutes leurs espérances furent anéanties. La mort du Seigneur dûment constatée mit le comble à leur tristesse. Que fut ce terrible « sabbat » de la Pâque pour ces hommes et ces femmes déçus, bouleversés et meurtris dans la sincérité de leur cœur ?

Au matin du premier jour de la semaine des femmes se hâtèrent vers le sépulcre, les mains pleines d’aromates pour embaumer le corps du Sauveur. Elles voulaient conserver dans la mort le Prince de la Vie !

O stupeur ! Le sépulcre est ouvert et vide !

Deux messagers célestes sont là pour leur dire : « Il est ressuscité » puis ils ajoutent avec un doux reproche « pourquoi cherchez-vous parmi les morts Celui qui est vivant ? » Elles n’avaient pas compris. Ce Jésus qu’elles avaient aimé pendant quelques années ici-bas, était le FILS DE DIEU ! Sa Royauté n’était pas terrestre ; Sa Puissance avait vaincu le sépulcre. Il régnait pour l’éternité dans le Royaume de Dieu. Dès qu’elles le comprirent, leur inutile offrande s’échappa de leurs mains.

Il est vivant ! Il est ressuscité ! Une joie nouvelle monte de leur cœur et une tâche nouvelle leur est confiée : « Allez dire à mes frères. » Bien-aimés du Seigneur qu’apportez-vous en ce matin de Pâques pour glorifier et servir Celui qui est Vivant ? Que produira votre zèle pour la cause du Seigneur ?

Le tombeau est vide.

Notre Maître est à l’œuvre pour le salut des âmes, Il nous veut pour être Ses témoins, Ses messagers. Oublions nos déceptions et nos peines. Arrêtons nos murmures et colères et participons, aussi, à Son triomphe et consacrons-nous de nouveau pour Son Service ! Réjouissons-nous car Il est Vivant et Il viendra nous chercher !

Soyez richement Bénis.

Pasteur Alain MADOZ.